Objectif du projet "GAZ’AILE  2"

Par le concepteur M. Serge PENNEC.

   Serge PENNEC

AVION   ou   ULM

         Suite à l’expérience acquise avec le Dieselis  dans l’avionnage des moteurs diesel automobiles, je cherche à faire  évoluer cette formule  en créant un nouvel avion biplace Diesel performant encore  plus économique  et relativement  simple à construire. D’un coût d’exploitation  faible, pouvant être ULM ou avion selon l’aile choisie, démontable et rangeable dans une remorque rapidement . Le rêve quoi !!!  

          Je me suis donc fortement inspiré de ce qui se fait de mieux  en performance dans cette catégorie en ce moment.

        C’est donc des grandes lignes de ces avions que je suis parti, l’idée étant de le réaliser en bois  le rendant de ce fait  plus accessible à un grand nombre de constructeur amateur  qui ont en général une  bonne  connaissance de ce matériau  moins onéreux, et plus facile à mettre en œuvre.   

        Je reprends essentiellement  de ces avions leurs options aérodynamiques  qui en font leur force, mais je ne vise pas les 300km/h, ne pouvant en diesel mettre la même puissance à cause du poids ( 2kg/CV ), un bon 200 km /h sera suffisant  pour seulement    6 à 7 litres /heure, de gasoil  ou kérosène.

        Malgré tout, le devis de poids reste le même, ce que je perds avec le poids supplémentaire du  moteur (+30 kg )  et la structure du fuselage  bois, je le récupère grâce au  gain de poids  sur le  carburant à emporter. Ce qui donne au final  450 kg au décollage avec 4 h de carburant et  deux personnes.

        Le moteur choisi est celui de la 106 Peugeot qui est aussi sur l’AX Citroën c’est le plus petit diesel  à pompe classique du marché( 1.4litre) et qui est tout en alu, il donne 53cv à 5000t/mn, pour 80 kg nu. Très facile à trouver en occasion pour 300 euros ou en échange standard pour 1300 euros   contre  15000 euros  pour un Rotax,    et  pas plus compliqué qu’un bon vieux  VW. Il n’y a aucune modification fondamentale à lui faire .

       Le coût fini de l’avion en état de vol estimé entre  7500 et 8000 euros  reste  bien inférieur à l’achat d’un moteur Rotax  seulement.

        J’ai déjà une expérience avec ce moteur d’AX  pour avoir réalisé avec lui un premier ULM diesel sur une base de Coyote qui m’a servi de banc d‘essais volant pour ce nouveau projet, il a actuellement une centaine d’heures de vol .

 La cellule :

    Pas plus compliquée qu’un JODEL . Le fuselage est constitué de cadres en bois, ils sont  reliés par des lisses. Le revêtement est en CP okoumé, recouvert d’une légère couche de tissus de verre et de résine  époxy. Les formes non développables sont en mousse  stratifiée ce qui permet de donner le même aspect de finition et d’esthétique  qu’un avion en composite. Il n’y a pas besoin d’être un expert en composite .

 

L’empennage Horizontal

       L’empennage horizontal est de type monobloc avec compensation automatique.

       Il est constitué d’un longeron en bois et de nervures en mousse, le tout est revêtu de CP de 1.2 mm, c’est du modélisme.

  

L’aile

 2 versions :   Avion, envergure 7.10  m    -    ULM,  envergure  8m 20.

L’une à un profil laminaire l’autre de type classique, mais la technique de construction est la même. Le longeron est en bois et carbone( baguettes bois et carbone  collées comme du lamellé, le carbone est acheté en barres toutes faites ). Les nervures sont  en mousse, le revêtement en Cp est revêtu d’un tissu verre époxy.

Les volets ailerons

       Sur l’avion  ils sont  de type volets/ailerons  à fente sur toute l’envergure avec longeron bois et nervures en mousse, revêtement CP recouvert d’époxy. Sur l’ULM les ailerons sont séparés des volets.

 

Les commandes de vol

Commande d’aileron rigide par bielles.

Commande de volets rigides, à sortie manuelle et crans.

Commande de profondeur par bielles.

Direction par câbles.

 

Le train

     Le train principal est en verre époxy (un moule est disponible ). Il est fixé aux cadres du fuselage par des silentblocs.

Les roues 400/4 sont équipées de freins à disque hydrauliques.

     Le train avant est constitué d’une jambe télescopique en tube 25cd4s, elle  est directrice, la suspension est faite par des anneaux élastiques. Les palonniers actionnent la commande de direction par des câbles. La dimension de la roue  avant est de 350/4 sur l’avion et 400/4 sur l’ULM.

 

Le moteur

 Pourquoi AX et 106?

Sur le marché il y a actuellement bien d’autres moteurs intéressants, mais tous HDI,  DTI, …etc… bourrés d’électronique,  ce qui ne les rend pas accessibles à « l’amateur standard »,de même que leur prix d’achat qui est bien supérieur. Leur poids est  aussi  supérieur et rend très limite le  centrage de la machine ,de plus il commence à être difficile d’en faire un ULM avec une marge de poids convenable.

 Ne pas perdre l’idée de base  qui est de faire une machine simple et économique.

C’est sur on peut faire  encore mieux !!!!

Les performances

Seul la version avion vole actuellement, il à 95  Heures au 01/05/07. La vitesse de croisière est de 200 km/h à 65% et de 220 à 75%

Vitesse max  250 km/h. La consommation sur les 20h  premières est de 5.6 l/H à 180-200.

Le taux de montée est de 1000 pieds/mn seul,  et 750 à deux .

Distance de décollage 350m  atterrissage  200 m.

 

Les moyens pour le construire.

Le  local

               Vu ses petites dimensions, il est possible de construire cette machine dans un local type garage à voiture  (5,5m x 3m ) : le fuselage fait 4,25m, les longerons d’ailes font 3,60m ou 4m pour l’ULM. Monter le fuselage au plafond pour construire les ailes.

L’isolation :la température ne pose pas trop de problèmes car il est toujours possible de faire une tente chauffante avec un film vinyle et un petit radiateur soufflant pour finir la polymérisation après le travail, pendant la nuit par exemple.

Outillage

         Si l’on fait débiter le bois par un menuisier  local ou un ami qui possède un petit combiné ,de gros outillage à bois n’est pas necessaire. Les classiques outils électriques à main sont suffisants : scie circulaire, scie sauteuse, rabot,  lapidaire, ponceuse orbitale.

         Pour le métal ça se complique car peu de gens possèdent un tour et des moyens de soudure. Ce n’est pas indispensable, mais il faudra sous-traiter le travail. Et  je pense que, d’ici peu nous aurons trouvé des sous-traitants pour réaliser ces pièces  au meilleur prix.

Combien de temps ?

Pas plus que pour un JODEL, mais ça dépend beaucoup de chacun et du temps qu’on y consacre, compter 3 ans minimum.