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Dés
que j'ai commencé à apprendre le pilotage, construire
un avion m'est apparu comme une évidence. J'aurai donc
attendu plus de 10 ans avant de franchir le pas et ce
pour des raisons de temps disponible, de mobilité professionnelle,
de moyens financiers insuffisants, et de local non adapté.
Pendant ce temps nécessaire à la résolution de
tous ces points bloquants, les avions ont évolué et
c'est tant mieux pour moi.
A
la base le matériau de construction devait être le bois et la
toile. Je ne suis pas un adepte du composite et encore
moins de l'aluminium. Pendant
longtemps mon intention était de faire un Jodel type D18
ou D19.
En 1996 arriva le D20.
C’était une évolution significative dans la catégorie des avions biplaces, mais
malheureusement pour moi il fut proposé à la construction à partir d’un kit.
Trop cher !
Je m’intéressa donc à un petit avion tout en bois, l’Ibis
de M. Jean-Claude Junqua. C'est un avion de type "canard" , qui
par rapport aux avions américains de même type que sont
les LongEz et autres, offre un encombrement réduit et
surtout une visibilité fantastique et sans équivalent,
tant au pilote qu'au passager.
Malheureusement au moment de valider mon choix, arrive la flambée pétrolière et
les hausses du prix du carburant qui vont avec. Il faut donc chercher une
motorisation économique en carburant, donc diesel. Hors l’Ibis n’est pas
avionable avec un diesel, dommage !
Habitant
Brest, je suivais depuis longtemps mais de loin,
l'aventure des avions diesel de Serge Pennec depuis
la réalisation de son premier avion de ce type, le "Dieselis".
Sachant qu'il était sur le point de finir un autre avion
du même genre mais encore plus abouti, c'est vers ce
projet que je me suis tourné. C’est un
avion tout en bois, qui se construit aussi facilement qu’un Jodel, et qui est motorisé par un
diesel automobile de 53cv. Il a des demie-ailes démontables,
facilitant ainsi la construction dans des locaux de taille moyenne, et pouvant
éventuellement résoudre certains problèmes de place dans les hangars. Coté performances le
"Gazaile" vole en croisière à 200 km/h, consomme 7 litres à
l’heure de gasoil, et le tout pour un coût de possession que j’estime vers 15 000 € (outillage
et matériaux).
Même si aujourd’hui le retour d’expérience est faible
car seul le N°1 de Serge Pennec vole depuis début 2006, le projet répond totalement
à toutes mes attentes. C'est décidé, je tente l’aventure et je serai donc le
N°7 d’une série que je pense très longue.
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