"French Travel Eco Fly"

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                   Le "French Travel Eco Fly"  est un raid aérien à vocation économique. Il permet de mettre en valeur le potentiel des avions de série, et de favoriser le développement de nouvelles machines aptes  à rendre le vol accessible au plus grand nombres. La notion d'économie concerne autant le coût de fabrication de l'avion que son utilisation est ses capacités. Cela consiste à relier les terrains de Ouessant à l'ouest de la Bretagne, et de Propriano au sud de la Corse, en un seul vol, en consommant le moins de carburant possible, et avec un avion de série le moins cher possible. Le but étant de démontrer qu'avec peu de moyens, il est possible avec nos petits avions de vivre de belles aventures, bien plus intéressantes que les tours de piste ou les vols locaux habituels. Cela s'inscrit totalement dans le développement et le rayonnement de l'aviation légère, voir très légère.

                     Le 4 juin 2010, le Gaz'aile 007 "Fou de Bassan" et son pilote, ont  effectué les 1409 km du parcours entre Ouessant et Propriano en un seul vol de 7h28 à une moyenne de 188 km/h, avec une consommation de seulement 51L de carburant (6,8 L/h, ou 3,6 L/100km), soit environ 58€ de coût pour du gazole. Cela avec un appareil qui n'a couté pour sa construction que 13 000 €.

Cliquez   ICI    pour lire le récit complet de cette aventure

 

Le récit en images :

   La trace GPS du record.

Cliquer sur les photos pour les agrandir.

La petite photo sur le tarmac de Ouessant avant de départ.

80 kg pour le pilote, 35 kg de bagages, 54 kg pour les 67L de carburant, et 280 kg de masse à vide.

Soit 449 kg de masse au décollage.

 

Aligné à Ouessant, début de l'aventure.

 

 Au revoir Ouessant, prochain attérissage Propriano.

ça commence très mal car j'ai 15 nd de vent plein Est, et ma vitesse sol n'est que de 150 km/h...

 

Passage de L'Elorn et la rade de Brest.

 

Les marais de Saint Mars au nord de Nantes.

A ce niveau du parcours, je me pose beaucoup de questions sur la suite car j'ai toujours du vent de face. Le GPS indique 160km/h, et si ça continue je n'aurai même pas l'autonomie pour faire le parcours.

 

 

 

La ville de Nantes.

 

 

 

Franchissement de la Loire à Mauves-sur-Loire

 

 

Cholet, j'ai l'impression que le vent contraire est en train de faiblir, 168 km/h au GPS.

 

Aérodrome de Mauleon.

 

 

 

Bressuire.

Le GPS est maintenant de 172 km/h. Je pense que je peux tenter le coup. Même si je vais mettre plus de temps que prévu, cela fera toute de même un temps de référence. De toute façon il sera toujours tant de s'arrêter avant la méditérranée si je n'ai plus l'autonomie pour traverser..

 

Poitiers.

 

 

Lac de Saint Pardoux

 

Lac de Vassivière - plateau de Millevaches

 

 

Lac de Faux - plateau de Millevaches

 

Aérodrome d'Ussel.

J'ai récupéré un peu de vents porteurs, et les thermiques commencent à se faire sentir. A moi de transformer les ascendances en vitesse. Le GPS est à 190 km/h, c'est bon !

 

 

Le massif Central droit devant. Les choses sérieuses vont commencer.

 

 

A gauche le Puy de Sancy

 

 

A droite le Puy Mary.

 

Libéré de la zone R68B, je tente une option au dessus de la couche espérant avoir du vent un peu plus fort dans le bon sens.

 

 

L'option n'est pas du tout payante. Au niveau 75 le moteur n'est pas bien vaillant, je tangante une couche presque fermée, je n'ai pas le vent escompté, plus d'ascendance, et un GPS retombé à 150 km/h.

 

OK c'est joli!

Mais la situation est très stressante. Pas de trou et si ça continue comme ça c'est foutu pour le record.

 

 

Je sais qu'après le massif central c'est dégagé, mais malgré tout je ne me sens pas en sécurité. Couche fermée, et je ne sais pas ce qu'il y a dessous. Si mon moteur s'arrête ça va devenir très délicat.....

J'ai très chaud et la situation est tendue.....

 

Enfin ! Après une demi-heure, j'ai trouvé un trou de souris. Volets en négatif, descente en spirale à 1500ft vario, 250 km/h au badin.

Je me fais tabasser dans les thermiques mais au moins j'ai récupéré un GPS à 190 km/h.

 

 

Je ne sais pas s'il valait mieux ne pas voir ce qu'il y a sous la couche, car le relief n'incite pas à un posé en campagne en cas de panne...!

Aller petit moteur, on tient le coup!

 

Je suis pourtant à 5500 ft et le relief est tout près des ailes...

 

 

Le coeur est branché en direct avec le moteur... J'ai hâte de sortir de ce relief inhospitalié.

 

 Le Rhône, je pense que le plus dur est passé.

 

Franchissement de l'Aigues

 

 Les dentelles de Montmirail et le Mont Ventoux au fond.

 

 Manosque et la vallée de la Durance.

 La Verdière - parc du Verdon.

 

 aérodrome Le Luc

 Le massif des Maures et les îles d'Hyères

 

 La vallée de l'Aille.

 Golfe de St Tropez.

 

 Port de St Tropez.

 Port Grimaud.

 

 

 Les Tournels - les îles du Levant.

Début de la traversée Méditerranée au niveau 45.

Aller petit moteur, je compte sur toi...!

 La Corse en vue. Y a pas grand monde sur l'eau pour un éventuel repêchage.

 

 Corse - la reserve de Scandola.

 Le golfe de Peru.

 

 La tour d'Omigna.

 Punta pozzio di Borga.

 

 Les îles Sanguinaires.

 Golfe d'Ajaccio.

 

Golfe de Valinco.

 

 En vue du terrain de Propriano.

 

 Le terrain, entrée en vent arrière.

En finale en 28 à Propriano.

 

C'est fait ! 7h57 pour boucler le parcours, et 54L de gazole consommés. Voila le premier temps de référence.

Un record de distance / consommation.

 Le soir au parking.

 

 Après un aussi long vol, mon "Fou de Bassan" a bien mérité son repos.

 Un grand MERCi à Joëlle et Pierre Scanavino, les responsables du restaurant de l'aérodrome, pour leur accueil chaleureux, et d'être restés un peu plus tard pour nourrir un pauvre pilote affamé.

 

 Merci à M. José Vargas, le Président de l'aéroclub pour m'avoir véhiculé à la station service pour faire le plein de gazole, ainsi que de m'avoir prêté les locaux du club pour la nuit.

 Le repos du pilote! Bien plus confortable que ma toile de tente, même si la nuit fut courte et agitée. Beaucoup de tension nerveuse à évacuer et en plus il faut penser au retour demain.

 

Tout beau tout propre au petit matin. Prêt pour le retour.

 

 

 Aligné au départ ! C'est reparti pour 1h30 de survol maritime.

 

 Au revoir les amis ! A un de ces jours j'espère !

 Les montagnes Corse dans la brume du matin.

 

 C'est beau !

 On en prend plein les yeux !

 

 Aller, la dernière image de la Corse ! Je reviendrai !

 De nouveau le port de St Tropez, fin de la traversée Méditerranée.

 

 La plage de Pampelonne.

Y sont où les "Gendarmes de  St Tropez"?

 Franchissement de la Durance.

 

 Le Mont Ventoux.

L'Ardèche et ses reliefs toujours aussi inhospitaliés.

 

 Il vaut mieux ne pas avoir la panne.

Allez petit moteur, on me ramène à la maison !

 Le plus dur est passé, il y a maintenant quelques champs au cas où !  

 

Jolie piscine !

Le lac du Bouchet, un ancien volcan rempli d'eau.

 

 Les gorges de l'Allier.

 

Le Puy de Dôme !

 Fin du voyage ! 7h28 de vol pour le retour.

 

 Accueil à l'arrivée à Ouessant par Serge Pennec, le concepteur de ce merveilleux avion.

Résultat : nouveau record avec seulement 51L de gazole pour effectuer les 1409 km du parcours, en 7h28 à la moyenne de 188 km/h.

 Un très beau record !

 

Un pilote heureux d'avoir réalisé ce raid.

 

 Les deux Gaz'ailes sur le tarmac de Ouessant.

 

Le prototype et le 007 "Fou de Bassan"

 Preuve que le record a bien été établi dans une configuration normale de voyage. J'avais 35 kg de bagages: matériel de camping et de couchage, sac de vétements, sac de survie, documentation aéro et les bidons pour le ravitaillement.

 

 Dans ce périple l'option amérissage a été envisagée. Je me suis donc constitué un sac de survi du parfait naufragé : des fusées de détresses, stics lumineux, un fumigène, une VHF marine pour appeler un navire, un gilet avec lampe, et un marteau à portée de main pour briser la verrière.

 Les bidons vides étaient placés derrière la soute à bagage dans le fuselage. 2 bidons de 20L et 2 bidons de 5L. Parti avec 67L, il me restait 13L à Proriano (54L de conso). J'ai pu compléter 53L avec mes bidons. Je suis donc reparti de Propriano avec 66L, et j'avais encore 15L à l'arrivée à Ouessant (51L de conso). Soit encore 1h30 de vol avec reserve, suffisament pour rejoindre le sud de l'Angleterre.

 

 Elément indispensable pour ce genre d'aventure, la balise de détresse PLB accrochée en permanence autour du cou.

 

 A l'occasion du rassemblement des constructeurs d'avions à La Baule, j'ai eu l'honneur de me voir décerner la coupe  "AIR FRANCE" en reconnaissance de la realisation de ce raid hors norme.

 

 Le pilote et sa coupe.

 

 

 Le plan de vol du départ. Il est désormais collector et affiché dans la tour de Ouessant.

 

Article de presse dans Ouest France.

 

 

 Article de presse du Télégramme de Brest

 

Second article du Télégramme suite au record battu sur le trajet retour

Article de presse dans "Corse matin" du 05 juin 2010

 

 Remise de la médaille de l'île de Ouessant par M. Denis Paluel, Maire de la commune.

Un concepteur et un pilote-constructeur honnorés!

 

Petite pose pour la postérité!

La médaille.

 

La médaille.

 Album complet en ligne

 Autre liens:

Le "Télégramme de Brest", articles en ligne : article 1,    article 2

AeroBuzz

Le Green Air Challenge

 

 

Le Gaz'aile n'a malheureusement pas pu disputer cette course par manque de disponibilité de son équipage. On peut cependant constater au vu des chiffres du résultat, que sur le record Ouessant Propriano, le Gaz'aile fait mieux et de très loin, que le premier de ce Green Air Challenge.

Le vainqueur, un Sinus à 110 000 euros a consommé 65 L d'essence pour faire 1333 km, soit 8 L/h, et 5 L/100km cela à une vitesse de seulement 130 km/h. On imagine les résultats à 188 km/h, vitesse moyenne du Gaz'aile sur son record.

Pour rappel, le Gaz'aile n'a consommé que 51 L de gazole pour faire 1400 km en 7h28, soit 6,8 L/h, et 3,6 L/100km, cela à 188 km/h. Et pour un avion d'un coût de 13 000€. La masse d'emport était la même 170 contre 169 kg.

Sur aller retour Brest / Blois pour le RSA 2011, la conso fut de 6,47 L/h à 184 km/h.

Lors d'un vol de deux heures, spécialement fait pour la consommation, soit à la vitesse de finesse max de 145 km/h pour le gaz'aile, la conso fut de 4,95 L/h, avec deux personnes à bord.

 Y a vraiment pas photo!